Le management libérant de Claude Onesta

Je vous invite à lire cet article de Nicolas Cordier sur le rôle de Claude Onesta dans le succès de l’équipe de France de handball . Plein de leçons à en tirer pour la vie en entreprise ? Et allez voir sur son site où vous trouverez d’autres excellents articles !

Blog de Nicolas Cordier

Le 1er février à Doha, l’équipe de France de handball remporte un cinquième titre mondial après les titres de 1995, 2001, 2009 et 2011 ! Championne d’Europe, double championne olympique en titre, la France détient aujourd’hui simultanément les trois titres majeurs de France quintuple championne du monde de Handballla discipline, comme en 2010. La performance est unique dans l’histoire des sports collectifs. L’ailier gauche Michaël Guigou donne une première explication à cette soif de titres : « Le secret, c’est je pense l’humilité, le fait de se remettre en question à chaque fois. On essaie de se remettre en question, d’être toujours motivé, de vouloir gagner encore des titres. »

Vingt ans après le sacre mondial des « Barjots » en Islande, après les « Costaux » dans les années 2000, ceux qu’on appelle aujourd’hui les « Experts » continuent d’impressionner par leur longévité au plus haut niveau : dix finales internationales victorieuses de suite, série en cours ! Évidemment, cette équipe a du…

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Capitalisme ou libéralisme ? Pas seulement une question de sémantique

Dans un article paru sur Slate.fr, le 6 février 2015, et intitulé « Libéral ou capitaliste: ce n’est pas la même chose », trois chercheurs en économie [1] nous proposent une réflexion éclairante sur ce qui rapproche et différentie le capitalisme et le libéralisme. La faible culture économique de nombreux responsables français et l’utilisation des mots comme des armes politiques et non comme des arguments à débattre fait que la distinction entre capitalisme et libéralisme est rarement faite en France.

L’article de Slate est bâti autour de deux arguments : le premier est que le discours habituel fait une confusion entre le libéralisme et le capitalisme, ce qui revient à justifier ce dernier et ses excès. Le deuxième argument est que ce capitalisme (ou néolibéralisme) se refuse à toute régulation publique et/ou politique alors que celle-ci est indispensable à toute économie quelle que soit sa forme.

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Internet : vers la démocratie ou la dictature ?

Les conclusions de Rifkin sur la fin du capitalisme et l’émergence d’une économie plus communautaire ne font pas l’unanimité. Loin de là ! Certains voient dans l’Internet des Objets une idée séduisante mais fallacieuse. L’« Internet des Objets » nous conduira-t-il vers un monde plus démocratique, le monde des « prosommateurs » ou vers un monde plus autoritaire, quasi dictatorial où le capitalisme sera encore plus fort. Une analyse de l’histoire d’Internet peut nous faire conclure dans les deux sens. C’est ce qu’on va essayer de montrer à partir de la réflexion de Fred Turner. Sans pouvoir conclure, hélas, pour le futur !

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La nouvelle économie à coût marginal zéro : peut-elle renforcer l’ESS ?

Jeremy Rifkin a fait paraître en 2014 un nouvel essai qui développe quelques idées dérangeantes qui devraient susciter débat et polémiques comme ses précédents ouvrages. Son titre : « La nouvelle société du coût marginal zéro : L’internet des objets, l’émergence des communaux collaboratifs et l’éclipse du capitalisme ».

Selon l’auteur, le capitalisme est en train de disparaître lentement mais inévitablement. Un nouveau paradigme économique – les Communaux Collaboratifs – est en train de se développer dans son sillage et il transformera notre mode de vie. Nous assistons déjà à l’émergence d’une économie hybride. Les deux systèmes économiques travaillent souvent en tandem et parfois en concurrence. Ils cherchent et trouvent des synergies sur les périmètres de l’autre, Ils peuvent ajouter de la valeur à l’autre, tout en trouvant un bénéfice pour eux-mêmes. Sur certains aspects, ils sont profondément contradictoires et chacun essaie d’absorber ou de remplacer l’autre.

Bien que les signaux du grand passage à un nouveau système économique soient encore faibles, l’économie des communaux collaboratifs croît et, selon Rifkin, en 2050, elle sera prépondérante dans l’ensemble du monde. Le système capitaliste ne disparaîtra pas pour autant mais se cantonnera à des niches rémunératrices comme les réseaux.

Toujours selon Rifkin, ce qui mine aujourd’hui le système capitaliste, c’est sa réussite elle-même. La dynamique du capitalisme est fondée sur la concurrence qui stimule la productivité et tire les coûts marginaux vers le bas. Ce qui permet donc de réduire le prix des produits et services et de gagner des consommateurs et des parts de marché. [1]Les économistes ont toujours accueilli favorablement une réduction du coût marginal mais ils n’avaient pas prévu la possibilité d’une révolution technologique qui pourrait conduire à un coût marginal proche de zéro et à la fourniture de biens et services presque gratuits qui ne seraient plus soumis aux forces du marché.

On trouve la démonstration la plus évidente des conséquences du cout marginal presque nul dans la communication, la production de connaissances et l’édition. Aujourd’hui, chacun peut élaborer et mettre à disposition sa production d’information ou de biens culturels grâce à des outils peu coûteux et aux réseaux collaboratifs. Et l’industrie traditionnelle du livre, des journaux et du disque est en crise profonde.

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