« Depuis le lycée, j’ai toujours été réticent aux théories qui mènent au pouvoir, qu’elles soient politiques, culturelles ou scientifiques. Je suis angoissé par ceux qui se soumettent à leurs certitudes; je les crois capables de tout, du pire évidemment comme pour les camps d’extermination, les lobotomies ou l’exclusion sociale. Les réciteurs m’inquiètent et j’aime les douteurs qui mettent des questions à la place des conclusions. L’évolution des idées est une preuve de vitalité, le fixisme témoigne de leur pétrification. »
Boris Cyrulnik – Les âmes blessées – Odile Jacob (2014)